Le lit, on l'a trouvé dans une auberge de jeunesse minable, sous les toits, avec 13 autres aventuriers. De la fenêtre, on entend les mouettes gueulardes et les sirènes policières.

     Riga. Quelle ville ! Quel luxe ! La tête nous tourne et c'est un peu la gerbe de voir autant de richesses... Exhibition, grosses voitures, tout est au "m'as tu vu"...
     Mais peut importe, on aime pas les villes, elles nous le rendent bien !
     Riga où je me fais faire les rappels des vaccins (Grand moment ! Avec cette docteure russe du siècle dernier, très souriante mais... s'est on compris ?!!), où l'on se repose...
     On visite tout de même le musée letton de l'occupation (www.occupationmuseum.lv) qui retrace les 70 années du pays. Très instructif, surtout sur les goulags car on connait plus l'Histoire des camps de concentration et d'extermination nazis mais c'était le même "tableau" chez les soviètiques !!


     Retour à l'auberge.

     19 - On monte au dortoir. Le groupe d'Anglais émerge. Une douche et on redescend à la cuisine (salle commune) pour bidouiller le blog et manger. Un groupe de Croates commence à éventrer les packs de bière tout en devisant sur le foot et les alcools forts avec un jeune grec un peu cerné...
     (N.B. Que l'anglais du voyageur est pauvre ! Dans les auberges, il y a très souvent 2 Japonais(es), 2 Français(es), 2 Allemand(e)s, 2 exotiques (Brésil, Australie, Nouvelle Zélande...), le reste est Anglais ou Américain. Et ces derniers ne font rien pour nous aider (ou élever le debat) nous, "mauvais-anglophones". Tout est pour eux "So nice", "Coooool", "Waaaouuuh", "Greeeaaattt" et le moindre échange se termine par un "Nice to meet you" très profond...). (Attention, j'ai bien écris "l'anglais du voyageur" et non "l'anglais"...).

    
20h30 -  On file se coucher. On est crevés. Les Anglais sortent de la douche un par un, ils sont flambants neufs. Aprés eux, la salle de bains est innondée, ça déborde dans la chambre, la moquette s'imbibe doucement.

     21h - On se couche. Ils partent à l'aventure  dans la nuit, enfin... façon de parler car il fait plein jour !!

     23h (?) - Trois "Non-identifiés" débarquent et allument le plafonnier en grand. Le téléphone de l'un sonne et il répond comme s'il était dans le hall de la gare.
     Je grogne un "Oh", Liza un "Eh", il a comprit le message et parle moins fort...

     Minuit (?) - La réceptionniste apporte une nouvelle fournée d'aventuriers et sort sa rengaine "This is the bath-room, the beds and your cheats... Good night !". Et descend les escaliers en claquant la porte du bas. Nous sommes maintenant 8 à essayer de dormir. Les parfums d'égouts qui s'échappent de la salle de bain soulèvent parfois un ronflement. Tout le monde à un oeil ouvert, cela en fait 8 qui se reflétent dans le velux (www.velux.fr), sans compter la Lune... Inquiétant...
      Un cris de mouette. Etouffé par le souffle du vent.

     2h (?) - Nos deux voisines reviennent et commencent à faire leur lit, c'est assez laborieux.

     5h (?) - Un "Non-identifié" commence à parler seul dans son sommeil et à taper le bois de son lit. Il se calme rapidement mais à rallumé les 9 yeux qui regardent, inquiets, la fenêtre sur le ciel... N'est ce pas le jour que l'on voit pointer ?

     7h30 (?) - La porte. La serrure. La clef. Tout le monde galère pour entrer. Les Anglais de retour encore plus.
     10 minutes peut-être que ça gratouille en bas, personne ne se lève.
     10 minutes encore. Liza, bon coeur, descend : "Put out the key..." qu'elle chuchotte...
     Et l'autre grogne que la clef est coincée. Sésame ne s'ouvre pas. Liza se recouche et les Anglais se marrent. Vont chercher la réceptionniste qui tourne une fois, deux fois et ouvre... Ils s'enfermaient de l'exterieur...
     Bon, mais maintenant, ils sont là. Grimpent l'escalier et poussent devant eux, un nuage éthylique. L'un va faire un gros pipi, un autre s'asseoit dans son lit et commence à manger des chips, la plupart se couchent rapidement...

     8h30 - Grand jour, nouveau jour. En avant. Même si ce n'est que d'un oeil. On saute dans les cuissards. Evacuation des sacoches. La fatigue m'a poussé à claquer la porte.
     Il parait que ça les a étonné ces manières !?...


     On sort facilement de la ville, pas vraiment motivés. L'Estonie est à deux pas. Etrangement, on a pas envie de chercher la petite route. On longe la côte sur cette grosse nationale, large, aérée...
     L'impression de participer à un grand mouvement vers le Nord, à la grande migration...


     Vers 18h, le 5 juin, on passe la frontière, mais ça c'est une autre histoire...
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