De Cliousclat où nous passons une journée reparatrice, nous filons vers les Audries, en passant par notre premier col, celui de la Grande Limite (515 m). Ca commence doux et c'est vache parcequ'on croit que c'est de la rigolade, mais c'est plus ou moins interminable. Ceci dit, on en est revenu avec ce qu'il y a par ici...

Cliou, Dieulefit, Les Audries où là encore nous passons une journée de "rien". Liza au jardin à cueillir des tomates, haricots et moi et bricoler les rateliers du Jean-Louis Berger, fendre du bois, bain d'huile et durite en charpie... La montagne, ça nous gagne et on se dit que vraiment, c'est pas facile à descendre la France !

 

Pourtant on y arrive, on s'englue sur les route du Sud, les vendanges ont commencé (beaucoup à la machine au passage...) et on dirait que la moitié de la recolte est sur les routes.

Les campings ne sont pas folichons, hors saison, reste ceux ouverts à l'année, remplis de vieux, dans des caravanes branlantes. On est pas vraiment à l'aise, mais les douches sont chaudes.

On arrive au dessus de Nimes, on est le 23 et c'est pas gai par ici. Broussailles et tristesse. Est ce le vent ? Les centrales nucleaires ?

On se fait doubler par des coureurs (dans une côte quand meme...), alors on baisse la tete et on les laisse filer.

 

Enfin la mer, sous la pluie, et un terrible vent de travers (meme dangereux quand nous sommes entre l'eau et la route...). C'est la Mediterrannée, et Liza ne me croit pas que cela peut etre ensoleillé des fois. Les villages de la cote, sans touristes ressemblent à des villages fantomes. Cette journée (le 24/09) nous fatigue, nous use mais nous trouvons la maison de Gauthier, chateau sur la mer. Sete nous garde, beaucoup de vent.

 

Nous partons pour Toulouse avec l'espoir de suivre le canal du Midi. Mais nous découvrons un chemin de halage en terre battue et aprés une premiere crevaison nous decidons de le quitter. A regrets car c'est magnifique (une haie de platanes, l'eau platte et le soleil...) et tranquille.

A Carcassonne, nous nous faisons une soirée "touriste", vieille ville et resto, cassoulet riquiqui etc... Je trouve cette (vieille) ville un peu anachronique tant c'est en bon état, on dirait que des chevaliers vont sortir, que les archers vont flecher...


Le 29/09, vent de dos, et plenitude quand le décor se déroule tranquillement, mamelons, soleil doux et eoliennes blanches, silence et grandes fermes... Le canal du Midi, serpent de platanes dans la vallée se voit de loin. Magique. On commence à se dire que le sud ouest est la meilleure partie de notre voyage...

Le vent dans les hetres, routes desertes, montées, descentes et moucherons dans l'oeil.

C'est la Haute-Garonne, puis le Gers... Ca se confirme, c'est ici le bout de terre que nous préférons. Nous souffrons à traverser les cours d'eau à la perpendiculaire, mais y a tant d'odeurs, de vues, de sensations...

Le 1 octobre, nous passons le pas, le camping etant trop loin, nous frappons chez un agriculteur, et dormons dans leur jardin, gazon anglais et nuit parfaite. J'en profite pour vous donnez leur adresse (www.fermedelapattedoie.com) car ils font du Foie gras, des Confits et exportent... Les gourmands sont prévenus !

 

Le lendemain, coup de barre, l'impression d'avoir les deux pneus crevés, de ne plus avoir de jambes, d'avoir un vélo de 600 kg... Juste l'envie de m'ecrouler dans le fossé vert et doux. Liza me double allegrement et pourtant la route est platte...

Record de vitesse : 60 km/h le 2/09.

Nous découvrons les Pyrennées sur notre gauche, énormes, bleus, nuageux...

Le lendemain, nous croisons un jeune parisien revenant d'un tour du monde, avec le meme vélo que le notre. Ca fait plaisir de voir que c'est du costaud.

Nous approchons de l' Océan et le temps se gate, vent de face, journée de pluie, campings gorgés d'eau ou fermés pour cause d'inondations...

Heureusement, nous arrivons à Biarritz, une journée de pause et de séchage. Nous y apprenons sans grand plaisir que l'Espagne est le pays le plus montagneux d'Europe.

Aujourd'hui le 6, nous partons difficilement mais le soleil est là, alors nous n'hesitons plus. Nous n'avons pas eu l'occasion de charger les photos, mais des que possible, ce sera fait...

Voilà, c'est le mot de la fin, à bientot, et envoyez du soleil !!!

 

(Speciale dédicace à la famille Rubio, l'Espagne dont vous nous avez tant parlé est maintenant proche !)

 

 

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